Date : 22/06/2018 13:49
Le jeudi, 21 juin 2018, les
membres du Groupement Inter-Patronal du Cameroun se sont retrouvés à
l’immeuble-siège de leur Groupement pour la 126ème
assemblée générale de l’organisation. Conformément aux statuts,
les travaux de cette assemblée générale ordinaire étaient
consacrés à l’examen des comptes d’activité et des résultats
financiers de l’exercice écoulé. La rencontre a ainsi servi de
cadre pour un bilan de la première année bouclée par l’équipe
« GICAM en Action » dont l’avènement à la tête du
Groupement remonte au 29 juin 2017.
Après la constatation du quorum
et la mise en place du Bureau de l’assemblée générale présidé
par Célestin Tawamba (Président du GICAM) et comprenant, comme
scrutateurs, Marie Caroline Kingue (Présidente du Cameroon Women
Entrepreneurs Network-CWEN) et Alassane Mare (Directeur général de
DHL Global Forwarding Cameroun), six points ont meublé les travaux :
-
la présentation du rapport
moral du Président du GICAM ;
-
la présentation du rapport
d’activité par le Secrétaire exécutif ;
-
la présentation de la nouvelle
identité visuelle du Groupement ;
-
la présentation du rapport de
gestion du Conseil exécutif du GICAM ;
-
la présentation du rapport du
Commissaire aux comptes ;
-
les échanges ;
-
l’adoption des résolutions.
Dans le propos liminaire de son
rapport moral, le Président du GICAM a remercié les invités de
marque et salué les membres du Comité des Sages présents ainsi que
les trente-sept entreprises et organisations qui ont rejoint le
Groupement depuis le début de l’année 2018. Reconnaissant que
l’importance de ce nombre témoigne d’une vitalité retrouvée du
mouvement patronal et constitue un motif d’encouragement à
poursuivre avec détermination l’action entamée, il a ensuite
évoqué les dernières réformes implémentées par le Conseil
exécutif, la situation de l’économie et a abordé trois questions
essentielles de la vie des entreprises et de l’organisation
patronale.
La première évolution interne
rappelée par le Président du GICAM a concerné la cooptation de
membres au Conseil exécutif après l’élection de juin 2017. Il
s’agit de Mmes Laure Kenmogne (Directrice générale de Juritax
Conseil) et Reine Essobmadje Mbang (Directrice générale d’Evolving
Consulting), et de MM. Pierre Kam (Président de CAMLEASE), Jean
Claude Ebe Evina (Directeur général du cabinet Bureau de Gestion)
et Mohamadou Bayero (Directeur général de SODECOTON). D’autre
part, le Conseil exécutif du GICAM a enregistré le départ de Mme
Elisabeth Medou Badang à la suite de sa nomination au siège
d’Orange en France.
Toujours sur le plan interne et
en liaison avec les évolutions et les demandes, Célestin Tawamba a
annoncé que Conseil exécutif avait décidé de la création du
poste de Directeur de cabinet du Président, notamment pour renforcer
la capacité de réflexion et d’anticipation stratégiques du
Groupement. Cette responsabilité a été confiée à Francis
Sanzouango, ancien Secrétaire général du GICAM, maison qu’il
avait quittée il y a 14 ans pour prendre en charge d’importantes
responsabilités au sein du Bureau International du Travail (BIT) à
Genève.
Ces décisions accompagnent
plusieurs évolutions apportées dans une démarche stratégique
visant à recentrer le Groupement sur ses missions originelles : la
représentation, la défense et la promotion des intérêts des
membres, la promotion de la compétitivité des entreprises et du
secteur privé du Cameroun.
Abordant la situation économique
du pays, le Président du GICAM a réaffirmé le constat d’une
décélération du rythme de la croissance économique et des
difficultés du pays à lui insuffler une nouvelle dynamique malgré
l’avènement d’un Programme économique et financier soutenu par
le FMI. Il a, en outre, relevé la faiblesse de l’investissement
direct étranger avant d’insister sur quelques préoccupations des
chefs d’entreprises parmi lesquelles :
-
la qualité préoccupante de
l’environnement des affaires reflétée par le classement du pays
sur l’échelle du Doing
Business ;
-
les problèmes de concurrence
déloyale de produits importés et de commerce illicite ;
-
les problèmes liés à la
traversée du pont sur le Wouri ;
-
le remboursement des crédits de
TVA et de la dette intérieure de l’Etat ;
-
la nécessité de sortir de la
sous-traitance au bénéfice de la co-traitance des marchés
publics.
Le Président du GICAM a
également relevé que le redressement escompté pour 2018 pourrait
sérieusement être remis en cause si le climat d’insécurité
perdurait, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
où la baisse du niveau d’activité des entreprises a atteint 5%
pour certains établissements bancaires et va à près de 50% pour
des entreprises de distribution.
C’était donc le lieu pour lui
d’évoquer trois questions considérées comme essentielles de la
vie des entreprises: la fiscalité, la dette intérieure et le
financement des PME, le dialogue Etat–Secteur privé.
Sur le premier sujet, il a
réaffirmé les options du paradigme nouveau proposé au Ministre des
Finances : la prise en compte de manière équitable des intérêts
des PME comme des grandes entreprises, tous secteurs confondus,
l’élargissement de l’assiette fiscale, la baisse de la pression
fiscale exercée sur les entreprises formelles et, in
fine, l’augmentation
des recettes fiscales.
Sur la dette intérieure, son
appel a été adressé aux pouvoirs publics pour une plus grande
transparence du processus de remboursement, l’instauration d’un
budget mensuel minimum permettant de liquider cette dette dans un
horizon raisonnable ou, à défaut, la titrisation de la dette ou des
possibilités de compensation avec la dette fiscale.
S’agissant enfin du dialogue
public/privé, le Célestin Tawamba a indiqué que son amélioration
passerait par une réforme des conditions de dialogue, notamment du
CBF qui en constitue la principale plateforme actuellement. Des
efforts sont également attendus des entreprises qui ont été
appelées à contribuer à l’amélioration de la force et de la
pertinence de la voix du secteur privé en s’organisant en
syndicats professionnels ou en filières et en adoptant des pratiques
citoyennes et plus éthiques.
L’action du Groupement au cours
des douze derniers mois a ensuite été présentée par le secrétaire
exécutif, Alain Blaise Batongue. Il en ressort une activité
intense, impulsée notamment par la redynamisation des commissions et
marquée par des échanges réguliers avec les administrations,
l’implémentation de plusieurs projets de coopération et un
déploiement remarqué à l’international.
La présentation du rapport de
gestion du Conseil exécutif et du rapport du Commissaire aux comptes
qui ont suivi ont donné lieu à une intense et enrichissante séance
interactive avec les adhérents. Ces échanges ont porté sur la
stratégie globale de l’action du mouvement, la situation des
comptes, les relations des membres entre eux et avec le Groupement,
les enjeux globaux et sectoriels ainsi que la gouvernance interne de
l’organisation.
L’une des grandes annonces de
cette assemblée générale a été le relifting de l’identité
visuelle du Groupement dont l’implémentation sera graduelle. Cette
nouvelle identité visuelle a pour principal objectif de traduire la
nouvelle dynamique qui anime le GICAM. Un nouveau logo ainsi que la
signature « Agir et réussir ensemble » seront désormais
les signes distinctifs du Groupement.
La 126ème
assemblée générale du GICAM s’est achevée par l’adoption de
cinq résolutions approuvant, notamment, à l’unanimité, le
rapport de gestion du Conseil exécutif, le rapport du Commissaire
aux comptes et le report, à l’assemblée générale du mois de
décembre 2018, de l’examen de la proposition de modification des
statuts du Groupement.
Rapport moral Célestin Tawamba-AG juin 2018