RencontreSecteur portuaire au cœur des échanges aux Petits déjeuners sectoriels : Acte 2

Secteur portuaire au cœur des échanges aux Petits déjeuners sectoriels : Acte 2

La deuxième édition des petits déjeuners sectoriels du GICAM s’est tenue ce Jeudi, 22 Septembre 2022 à 9h30, dans la salle de Conférence André SIAKA du GICAM, sis à Douala. Elle a porté sur le secteur portuaire, et a vu la participation d’un ensemble d’acteurs qui interviennent dans la chaine de valeurs du commerce extérieur. Étaient représentées dans le panel, les structures suivantes : le Port de Kribi, par M. Enongue James ; le Guichet Unique des opérations du commerce extérieur, par M. Oubilitek Lionnel et le CNCC par Mme Makasso Armelle

L’introduction, réalisée par Madame Aline Valérie Mbono, Directrice Exécutive du GICAM, a permis de planter le décor, notamment quant aux objectifs du concept de "Petits Déjeuners Sectoriels (PDS)" au GICAM. Dans son propos, la Directrice Exécutive a souligné que ce concept permettait aux entreprises de trouver solutions aux problèmes qui entravent le bon déroulement de leurs activités, sur une thématique bien précise. Elle a ainsi ouvert les travaux, tout en s’excusant de ne pas pouvoir y prendre part, du fait de certaines obligations.

A la suite du mot d’introduction de la Directrice Exécutive, les travaux se sont poursuivis par la présentation de M. Enongue. Dans son propos, il a présenté le Port de Kribi, tout en indiquant la nuance existant entre cette entité et le Port Autonome de Kribi (PAK). En effet pour lui, le Port de Kribi est l’entité responsable de réceptionner et expédier les navires. Il régule et coordonne les activités portuaires, accompagne les opérateurs voulant faire de l’import-export et assure la sécurité des marchandises. Doté d'un quai de 350 mètres et d'une profondeur de 16 mètres, il peut accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu'à 11 000 EVP. Les Infrastructures et les équipements sont conformes aux meilleurs standards internationaux.

Dans la suite, M. Oubilitek a présenté le Guichet Unique, et son rôle moteur dans l’accompagnement des opérateurs du commerce extérieur. Pour cet interlocuteur, le rôle principal du Guichet Unique est de simplifier les procédures du commerce extérieur. Pour ce faire, il réunit l’ensemble des intervenants dans les opérations du commerce extérieur en un même sein. Ses missions sont ainsi : la réduction des délais de passage des marchandises ; la simplification des procédures relatives aux importations et aux exportations et par conséquent l'amélioration de la qualité de services des opérateurs et de la place portuaire dans son ensemble ; l'amélioration de l'activité économique et en accroitre les retombés aux ports de Douala et Kribi; l'ouverture des places portuaires au reste du monde dans le but de le propulser au niveau des places  portuaires les mieux organisées et les plus modernes du monde. Afin d’optimiser les opérations des clients, cette entité a mis sur pied le Guichet Unique électronique, qui est une plate-forme informatique qui met en relation de manière virtuelle les différents acteurs du commerce extérieur. Il a été conçu pour apporter des améliorations significatives dans le déroulement des procédures. Les opérateurs économiques ou leurs transitaires peuvent accomplir à distance toutes les procédures liées à l'importation et à l'exportation à travers Internet ou le réseau privé sécurisé du Guichet Unique. Par le même circuit, ils accèdent également au réseau à valeur ajoutée du Système Informatique Douanier (SYDONIA).

Enfin, les prérogatives et missions du CNCC ont été présentées par Mme Makasso Armelle. Elle a souligné les différentes missions du CNCC, notamment la formation des chargeurs, l’assistance aux chargeurs et l’information. A ce propos, le CNCC a mis sur pied le tout premier Trade Information Portal du Cameroun. Il traite des aspects juridiques, commerciaux, institutionnels du commerce international et du transport international des marchandises en République du Cameroun. Il a pour vocation de faciliter l'accès à l'information sur les exigences et les règles du commerce extérieur du Cameroun. En outre, à travers son déploiement sur le terrain, il parvient à fournir des données et statistiques fiables et à jour sur les différentes problématiques que rencontrent les chargeurs et autres opérateurs dans leurs activités. Cette entité, sous tutelle du Ministère des Transports, s’emploie également dans la signature de partenariats pour faciliter les échanges aux entreprises (exemple du partenariat avec l’APME). Elle réalise également des sensibilisations aux entreprises que les risques de laisser trainer les marchandises aux ports.

Ces présentations ont, par la suite, laissé place aux échanges avec les opérateurs présents. Différentes préoccupations ont été relevées de la part de certaines organisations, telles que (i) l’absence de certaines compagnies maritimes (MSC, MAERKS) au port de Kribi ; (ii) la relative cherté du scanner au port de Kribi par rapport au port de Douala ; (iii) l’absence de base de calcul des honoraires d’agréé en Douane (HAD) et (iv) la problématique autour de l’obtention du certificat phytosanitaire en ligne.

Diverses réponses ont été apportées à ces préoccupations. (i) Le Port de Kribi a fait mention du fait que les compagnies sus mentionnées sont en voie d’intégrer le consortium KCT à Kribi. De plus, la compagnie MARKS fait le transbordement avec Douala et Pointe Noire, et est de ce fait présent au Port de Kribi. (ii) Pour ce qui est du prix du scanner, le port de Kribi fait savoir qu’il dépend de la volumétrie des cargaisons. De plus, ils pratiquent des prix attractifs, afin de fidéliser leur clientèle. En outre, il souligne qu’aucun monopole n’existe au port de Kribi, les opérateurs disposent ainsi des mêmes chances d’obtenir un espace de stockage. (iii) Pour ce qui est du certificat phytosanitaire, la procédure de certification phytosanitaire est initiée par l’exportateur ou son mandataire à travers le formulaire e-FORCE, précisément à l’étape de « Prise en Charge », du fait de la dématérialisation.

Quelques recommandations ont été faites, notamment : (i) l’harmonisation des coûts du scanner sur un certain nombre de marchandises à l’export ; (ii) l’intégration des autres opérateurs au panel lors des prochaines sessions, notamment les transitaires en douane, aconiers, consignataires etc... ; (iii) harmoniser la base de calcul des HAD ; (iv) améliorer les infrastructures portuaires au port de Kribi.

Cette session s’est ainsi achevée sur la formulation de ces recommandations, ponctuée du partage du déjeuner.




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