Formation professionnelleL’OIF se penche sur la question de l’employabilité des jeunes

L’OIF se penche sur la question de l’employabilité des jeunes

Les 30 et 31 mai 2017, le GICAM a pris part, à Dakar –Sénégal-, à un atelier organisé par l’IFEF qui est un organe de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cet institut qui sera installé dans ses locaux à Dakar cette année aura la tâche de développer des actions francophones dans les domaines de l’éducation et de la formation professionnelle, en réponse aux priorités des pays membres de l’OIF, notamment ceux d’Afrique.

Pour définir les objectifs de l’IFEF en matière de formation professionnelle et d’insertion des jeunes, une démarche permettant aux pays africains de recommander des pistes d’actions cohérentes avec les attentes des gouvernements a été mise en place. Cette démarche est structurée en trois étapes :

  • la réalisation d’une enquête sur l’état des dispositifs de l’offre de formation professionnelle et de la demande nationale en emploi ;
  • la réunion des directeurs de la formation professionnelle et technique et des représentants du secteur économique ;
  • l’organisation de la conférence des ministres en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (ETFP) à Dakar, fin 2017.

Après l’enquête dans les ministères, l’atelier de Dakar, 2ème étape du processus de définition des missions de l’IFEF avait pour objectif de définir les priorités sur lesquelles devra s’investir l’IFEF et préparer la conférence ministérielle.

Des 23 pays africains membres de l’OIF, 17 ont mandaté des directeurs de la formation professionnelle et les patronats de 09 pays ont répondu à l’invitation, dont le GICAM pour le Cameroun.

Quatre groupes ont été constitués (dont celui des représentants du patronat) pour échanger en commission sur quatre thèmes :

  • Le développement des stratégies de partenariat avec les entreprises ;
  • Le développement des outils et méthodes pour la mise en œuvre des partenariats de l’Etat central aux centres (notamment l’école/entreprise et pour l’autonomisation des centres de formation) ;
  • Le développement des outils et méthodes pour le suivi de l’insertion des formés ;
  • Le développement des outils et méthodes pour l’orientation professionnelle des apprenants ;
  • le développement des outils et méthodes pour assurer la formation des gestionnaires des centres de formation à l’approche par compétence.

Après la séance plénière de présentation des travaux en commission, il reste aux organisateurs de l’atelier d’élaborer le cahier des charges que les ministres présenteront à l’IFEF en fin d’année. Ce cahier des charges sera inspiré des propositions faites par les participants à l’atelier de Dakar.

En optant pour l’approche par compétence et en associant les milieux économiques à la réflexion, l’OIF entend ainsi contribuer à la résolution du problème de l’employabilité des apprenants, notamment en formation initiale.

Les entreprises investissent beaucoup dans la formation du personnel et notamment des nouvelles recrues. Pourtant, elles recrutent un personnel qui est réputé, par sa formation, avoir les compétences requises pour mener à bien ses missions. Dans les faits, force est de constater qu’on en est loin.

L’accompagnement de l’IFEF aux structures de formation tant publiques que privées pourra avoir un impact significatif sur l’amélioration qualitative de la formation et dans la gestion des centres de formation, ce qui pourrait à terme contribuer à la baisse des dépenses en formation, notamment des nouvelles recrues dans les entreprises.

Les centres d’intérêt de l’IFEF rejoignent ceux du GICAM, notamment dans le cadre du projet de construction de deux Centres de formation professionnelle sectoriel (CFPS), projet dans lequel le GICAM s’est engagé aux côtés du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de l’Agence Française de Développement (AFD). L’IFEF est un potentiel partenaire stratégique pour l’accompagnement des futurs CFPS.



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