Partenaires sociauxLes employeurs interpellés dans la cause des réfugiés

Les employeurs interpellés dans la cause des réfugiés

L’objectif est d’amener les réfugiés à prospérer, se développer par l’obtention d’un emploi légal et décent dans leur pays d’accueil. Il est temps de penser à une stratégie sur le long terme et de ne plus se contenter de gérer les situations d’urgence. C’est le message du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à l’endroit des entreprises, au cours de la réunion préparatoire de l’Atelier sur la stratégie pluriannuelle, partenaires multiples, tenu ce 18 juillet 2017.

Cathie Monni, facilitatrice de la rencontre, a présenté la nouvelle dynamique du HCR par le concept « Multi Year Multi Partner (MYPM) » qui consiste à changer la donne de l’urgence, de l’immédiat et du court terme pour penser à une stratégie sur le long terme. D’où l’intérêt de la rencontre qui se tiendra du jeudi 20 au vendredi 21 juillet 2017 à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé et qui regroupera 22 ministères, plusieurs ONG et partenaires de la société civile. A l‘ordre du jour : la mise en place de cette nouvelle stratégie qui s’inscrit dans la durabilité.

Le but de cette rencontre est de mobiliser davantage les institutions nationales et internationales à travers l’approche MYMP pour une réponse stratégique, adéquate, efficiente et inclusive pour les réfugiés au Cameroun et pour soutenir les efforts de développement des communes qui les abritent. Ce programme est sous-tendu par l’Agenda 2030 des Nations Unies sur le développement durable, le sommet humanitaire mondial de mai 2016 sur la « grande négociation », la nouvelle façon de travailler qui consiste à consolider les liens entre l’humanitaire et le développement des personnes en situation de risque, la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants adopté par 193 Etats de l’ONU en septembre 2016 et le Sommet des dirigeants sociaux sur les réfugiés des 47 Etats dont le Cameroun fait partie. L’objectif est d’amener les réfugiés à prospérer et à ne plus seulement survivre, à intégrer les changements juridiques et politiques, à accéder à un emploi légal et décent.

Le GICAM, par le biais de ses membres, est fortement interpellé sur cette problématique relative à la question des emplois. L’intégration du réfugié est désormais au cœur des débats. Une mutualisation des efforts des partenaires multiples permettra ainsi une réduction de la duplication des actions sur le terrain et une gestion optimale des budgets.

En guise de rappel, le HRC a été créé en 1949 et son mandat est de coordonner et de conduire l’action internationale pour la protection des réfugiés à travers le monde. Sa mission première est de garantir les droits et le bien-être des réfugiés. D’après la source du Rapport global de 2016 au HRC, 67,7 millions des personnes sont en situation de déplacement forcé dans le monde en fin 2016, soit plus de 3,8 millions de plus qu’en 2015. Dans ce grand ensemble, 12,9 millions de réfugiés sont assistés par le HCR.

En Afrique centrale, les chiffres sont de plus en plus alarmants : 5 278 944 personnes sont en situation de déplacement forcé du fait de la secte Boko Haram, pour la plupart. Adossé à la convention de 1951 et sur le protocole de 1967 signé par 147 Etats partis sur le Statut des réfugiés, le mandat du HCR au Cameroun concerne cinq (5) grands axes : (i) les réfugiés nigérians à l’extrême Nord, (ii) les réfugiés centrafricains dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, et du Nord, (iii) les réfugiés urbains à Douala et à Yaoundé, (iv) 1881 réfugiés dans le Nord-Ouest, (v) les personnes à risque d’apatridie. Au Cameroun, nous dévoile le chef du Bureau, Kassié Claude Fangamou, on compte des réfugiés présents sur le territoire depuis 1985. Il est donc temps de penser à une stratégie de longue durée dans la gestion de ces mouvements d’exode.



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