EntreprisesDe l’informel vers le formel

De l’informel vers le formel

Le siège du GICAM a abrité le jeudi, 06 avril 2017, un atelier de restitution de l’étude sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.

Le secrétaire exécutif du Groupement, Alain Blaise Batongue, l’a précisé dans son mot d’ouverture : 90% des actifs occupés sont dans le secteur informel (données INS). « Ce chiffre justifie à suffisance pourquoi une attention devrait être portée par les organisations du secteur privé, notamment le GICAM, dans la définition des orientations du pays en matière de développement », a-t-il ajouté.

Toujours d’après M. Batongue, l’objectif principal de cette étude commandée par le Groupement avec l’appui du BIT est de « mettre en place les bases d’une démarche partenariale public/privé visant à favoriser la migration des unités évoluant dans l’économie informelle vers l’économie formelle et de renforcer les capacités du GICAM en vue de la mise en place d’une offre de services compétitive dans ce domaine ».

Le représentant du BIT, Lassina Traore, quant à lui, a rappelé la place importante qu’occupe la transition de l’informel vers le formel dans les programmes de l’Organisation International du Travail : « Le Bureau de l’Organisation Internationale du Travail pour le Cameroun, la Guinée équatoriale et São Tomé et Principe, s’engage à appuyer le Gouvernement du Cameroun, les organisations de travailleurs et les organisations des employeurs dans la mise en œuvre d’un processus qui vise à sensibiliser, informer et renforcer les capacités des mandants pour le suivi de la Recommandation 204*, avec un focus sur la formalisation des entreprises et leurs employés », a-t-il déclaré.

Au terme des échanges qui ont suivi la restitution du rapport d’étude par le consultant qui l’a réalisée, les résolutions suivantes ont été adoptées :

  • inciter les micro-entreprises informelles à se formaliser ;
  • attirer les micro-entreprises informelles vers le Club TPE du GICAM ;
  • retenir durablement ces nouveaux adhérents dans le Club TPE du GICAM ;
  • le GICAM devra se rapprocher des unités de production informelles (UPI) en fonction des critères de ciblage des futurs membres ;
  • certaines entreprises entretiennent une relation client/fournisseur de matières premières avec les acteurs du secteur informel. Ces entreprises pourraient se servir de cette collaboration pour pousser les acteurs de l’informel vers le formel ;
  • les organisations d’employeurs pourraient diffuser des informations dans les associations d’entreprises informelles. Ceci permettrait de développer des relations avec ces derniers et, d’une certaine façon, leur donner des pour qu’ils adhèrent aux organisations d’employeurs ;
  • développer des partenariats avec les collectivités territoriales décentralisées dans le cadre leurs missions de promotion du secteur privé local ;
  • établir une relation avec les micro-finances dans la perspective d’enrôlement de leurs clients UPI dans les rangs de l’organisation patronale ;
  • le GICAM, en tant que principale organisation d’employeurs, peut exercer un lobbying auprès du gouvernement en adressant des requêtes du secteur privé relatives notamment à la facilitation de création des entreprises formelles, à l’amélioration des conditions de leurs activités et aux procédures pour l’opérationnalisation des entreprises ;
  • les acteurs du secteur informel doivent être éduqués et sensibilisés sur la nécessité à se formaliser en leur présentant les avantages et bénéfices liés à la formalisation de leurs activités ;
  • le GICAM doit proposer des services d’appui aux entreprises informelles, en vue de les inciter à la formalisation en leur assurant de satisfaire durablement leurs besoins. Ceci peut se faire par l’offre de services attractifs pour ces entreprises. Dans le même ordre d’idée, le Groupement pourrait développer des services complémentaires pour les amener à intégrer le club TPE du GICAM ;
  • renforcer les capacités des UPI en gestion d’entreprise ;
  • faciliter l’accès des UPI aux marchés ;
  • faciliter l’accès des UPI aux services financiers ;
  • faciliter l’accès des TPE/Petites entreprises aux technologies ;
  • faciliter l’accès des TPE/ Petites entreprises  aux équipements modernes.

Lire le mot de bienvenue du secrétaire exécutif du GICAM

Lire le mot du représentant du BIT

*En 2015, la Conférence internationale du Travail a adopté la Recommandation 204 concernant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle’. Cette Recommandation guide les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs sur le développement, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des stratégies pour faciliter la transition vers l’économie formelle.



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